Lhessa s'était présentée au château ce matin afin de s'acquitter de différentes tâches. Celles-ci accomplies, elle put se laisser aller à admirer plus en détail les bâtiments et les jardins. Déambulant au grè du vent dans les couloirs, elle parvint enfin à un immense atrium, bordé d'un déambulatoire ouvert sur celui-ci. Elle resta quelques secondes interdite devant les merveilles qui s'offraient à ces yeux. Tout n'était que verdure, couleurs et ravissement pour les yeux. Le soleil du mois de mai se réflétait sur le feuillage denses mais bien entretenus, un sourd clapotis se faisait entendre..
La jeune femme s'approcha plus en avant, cherchant du regard quelqu'un qui pourrait lui dire s'il était permis de profiter du spectacle..Tournant la tête à droite, à gauche, elle ne vit aucune silouhette jaillir pour l''en dissuader. Pas après pas, elle avança, comme mue par une force invisible qui l'attirait vers ce coin enchanteur.
*Si le paradis existe sur terre, nul doute qu'il est ici...* se dit-elle.
Elle aperçut un petit sentier menant à l'intérieur du jardin, et, n'y tenant plus, y posa le pied...Elle disparut bientôt sous les feuillages, les grands chènes lui offrant l'ombre pour échapper à la chaleur, tout en laissant filtrer des rais de lumière. Des chants d'oiseaux résonnaient à ses oreilles, certains lui étaient familiers, d'autres totalement inconnus. Elle se laissa bercer par la petite brise, s'arrêtant quelques instants, fermant les yeux pour s'emplir de cette énergie. De temps à autre, elle se baissait pour sentir les fleurs, tantôt ordonnées, tantôt poussant où bon leur semblait. Elle cueillit l'une d'entre elle, se disant que personne ne le remarquerait, et s'enivra de la senteur douce qu'elle dégageait.
Elle continua son chemin, ne prenant des bifurcations que pour suivre le bruit de l'eau...Après quelques minutes, elle arriva à ce qui semblait être le coeur du jardin. Un haute fontaine s'y dressait, déversant des filets d'eau pure dans le bassin. Des bancs se trouvaient à proximité et Lhessa s'y abandonna, apaisée comme il est souvent rare de l'être. Le soleil lui réchauffait le visage, la nature l'entourait toute entière.
Faisant touner la fleur dans sa main, elle chantonnait comme une enfant, heureuse d'avoir trouvé ce petit coin de paradis, et d'en profiter..
Mar 20 Mai 2008, 16:14